Plus de huit millions de Tchadiens sont appelés à se prononcer, le 17 décembre prochain, en faveur ou contre le projet de Constitution proposé par les autorités de transition en place à D’Djamena.
Dans un communiqué conjoint, la Délégation de l’Union Européenne (UE) et des Ambassades d’Allemagne, d’Espagne, de France, des Pays-Bas, des Etats-Unis et du Royaume-Uni au Tchad, estiment que ce rendez-vous «marquera un moment important pour la transition vers la démocratie au Tchad, qui offrira la possibilité d’ouvrir de façon positive la voie aux élections de 2024».
Considérant que «ce référendum constitutionnel se doit d’être un processus transparent, pluraliste, inclusif, et surtout pacifique», ces partenaires invitent «les autorités tchadiennes à faire tout le nécessaire dans les jours à venir pour que la fin de la campagne référendaire soit gérée dans une atmosphère libre et avec toutes les possibilités d’expression nécessaires de leurs opinions par toutes les parties prenantes, y compris un accès équitable aux médias et aux espaces publics».
Sur le terrain les partisans du «non» au référendum font, en effet, face à des représailles. Le 7 décembre dernier, en pleine campagne référendaire, une caravane de sensibilisation du boycott du référendum menée par des membres du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) a été dispersée par les forces de l’ordre.
La Délégation de l’UE et les ambassades concernées disent avoir «constaté avec préoccupation que la Direction Générale de la Police Nationale a dû prendre, en date du 9 décembre, des mesures disciplinaires contre des agents responsables d’actes contraires à la libre expression dans le contexte de la campagne référendaire».
Elles réaffirment leur «engagement à travailler avec les autorités et le peuple tchadiens pour progresser vers un Tchad qui comble les aspirations démocratiques de son peuple ».