Le Représentant spécial du Secrétaire général pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (BRENUAC), Abdou Abarry a annoncé mercredi, devant le Conseil de sécurité, la tenue au début de l’année prochaine, à Sao Tomé-et-Principe, d’une conférence régionale sur la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement en Afrique centrale, rapporte le service de presse de l’ONU.
S’exprimant lors d’une séance consacrée à la situation en Afrique centrale et aux activités du BRENUAC, ce responsable s’en est pris au « changement anticonstitutionnel de gouvernement» intervenu le 30 août au Gabon, pays qui héberge le siège de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et son Bureau.
Il a informé que cette nouvelle donne a conduit les ministres de la sous-région, réunis au Rwanda, à adopter la Déclaration de Kigali sur la prévention et la lutte contre les changements non constitutionnels de gouvernement en Afrique centrale.
C’est dans le prolongement de ces efforts que se tiendra une deuxième rencontre à Sao Tomé-et-Principe, «qui permettra à la sous-région de poser les jalons d’un instrument normatif destiné à faire face à ce fléau», selon le Représentant spécial.
Le haut fonctionnaire a toutefois reconnu que «les nouvelles autorités (du Gabon) qui, dès les premières heures du coup d’État, ont reçu le soutien de la population, ont démontré leur volonté de donner un nouveau départ au pays à travers l’organisation de consultations avec les différentes couches sociales, prélude à la tenue en avril prochain d’un Dialogue national inclusif».
Dans la foulée, Abdou Abarry a évoqué aussi des scrutins qui devraient se tenir au cours de ce mois dans la sous-région, notamment au Tchad et en République démocratique du Congo (RDC).
Il a souhaité que le processus de transition tchadienne franchisse une étape cruciale avec la tenue, le 17 décembre prochain, d’un référendum destiné à doter le pays d’une nouvelle constitution, en prélude à l’organisation de différents scrutins prévus en 2024.
Concernant la RDC, il a fait part de son «souhait ardent» que les élections prévues le 20 décembre en RDC permettent de consolider l’ancrage démocratique du pays.
Au début de son discours, le Représentant spécial a loué le «potentiel considérable» de l’Afrique centrale en matière de développement et de stabilité.