Dans une tribune publiée mercredi 13 décembre, une centaine d’universitaires africains et français ont réclamé la libération de l’opposant Joël Aïvo, constitutionaliste et Professeur de droit à la Faculté des Sciences politiques à l’Université du Bénin, condamné à 10 ans de prison et incarcéré depuis avril 2021
Dans ce texte, les universitaires demandent au Président béninois, Patrice Talon de «faire preuve d’humanité en faisant en sorte que tout soit mis en œuvre pour la libération du Pr Joël Aïvo».
Ce Professeur agrégé de Droit est un farouche opposant à Patrice Talon qu’il n’a pas pu affronter à la dernière présidentielle remportée par Talon avec plus de 86% des voix.
Joël Aïvo avait été arrêté le 15 avril 2021, au lendemain de l’annonce de la réélection de Patrice Talon. Mis en examen et incarcéré, il avait été condamné à 10 ans de réclusion en décembre 2021 pour «complot contre l’autorité de l’État et blanchiment de capitaux».
Mais aux yeux de ses confrères, l’ancien Doyen de la Faculté de droit et de Science politiques de l’Université d’Abomey-Calavi «est reconnu comme un universitaire sérieux et un constitutionnaliste de grande réputation» à l’étranger.
Ses confrères se disent. Formels qu’«Aucune justification ne soutient le maintien en détention de cet artisan de paix et de justice», en dénonçant sa détention dans des conditions «épouvantables après une condamnation en l’absence de toute preuve».
Au Bénin, depuis son accession au pouvoir en 2016, de nombreux dirigeants d de l’opposition ont été emprisonnés ou se sont exilés, mettant à mal l’image de «démocratie multipartite du pays».
Parmi eux, deux grandes figures: Joël Aïvo et l’ancienne Garde des Sceaux, Reckya Madougou, condamnée à vingt ans de réclusion pour «terrorisme».