Le chef de la Mission des Nations Unies au Soudan du Sud (MINUSS) a laissé entendre jeudi devant le Conseil de sécurité de l’ONU, que l’organisation, en décembre 2024, des élections dans le Soudan du Sud, qui soient libres, équitables ou sûres, sera difficile en raison des conditions requises dans le calendrier qui ne sont encore pas réunies.
Nicholas Haysom a relevé notamment, l’absence, jusqu’à présent, d’un nouveau cadre constitutionnel permanent ; des détails de l’inscription des électeurs ; d’un plan de sécurité électorale ; des forces de sécurité bien formées, équipées et unifiées et d’un mécanisme pour résoudre les différends concernant les résultats.
«Une masse critique de ces conditions préalables est nécessaire pour créer les conditions nécessaires à la conduite d’élections qui soient non seulement libres et équitables, mais également jugées crédibles et acceptables pour les citoyens sud-soudanais», a-t-il déclaré.
Toutefois, le haut responsable onusien a estimé qu’il est encore temps de rattraper ce retard. «Nous pensons qu’avec la volonté politique nécessaire, un sentiment d’urgence et un compromis, les Sud-Soudanais pourraient effectivement établir les conditions pour des élections en décembre 2024», a-t-il ajouté.
Le chef de la MINUSS a évoqué, par ailleurs, la situation économique désastreuse dans ce pays, aggravée par les chocs climatiques et un environnement politique fragile, ainsi que la grave situation humanitaire amplifiée par la guerre en cours entre factions militaires rivales au Soudan voisin.
Tout en notant que 2024 sera probablement une année difficile et pleine de défis pour la MINUSS et pour le Soudan du Sud, sa population et la région, Haysom a réitéré la volonté de sa Mission de s’acquitter de «son mandat au mieux de ses capacités».