L’ONU accuse les soldats de l’armée sud-soudanaise (SPLA) d’avoir violé puis brûlé vives, des femmes et des filles dans leurs maisons.
Dans un rapport publié ce mardi 30 juin, l’ONU dénonce les «violations des droits de l’Homme généralisées» et les abus sexuels qu’auraient commis les militaires sud-Soudanais selon les témoignages d’une centaine de victimes et de témoins, auditionnés par des enquêteurs de la Mission des Nations unies au Soudan du Sud (MINUSS).
Les faits se sont déroulés en avril dernier, date de lancement par l’armée sud-soudanaise, d’une vaste offensive contre les forces rebelles dans le département de Mayom, zone pétrolifère majeure détruite par les combats armés.
Selon les témoignages des survivants, les soldats de la SPLA auraient perpétré des massacres contre des civils, pillé et détruit des villages. Ils auraient également violé des femmes et des jeunes filles « dont certaines auraient été brûlées vives dans leurs maisons ».
Ces témoignages atroces viennent s’ajouter à ceux rapportés par l’Unicef en mi-juin dernier, sur les violences faites aux enfants. «Des survivants ont raconté qu’on a laissé saigner à mort des garçons émasculés et des filles d’à peine huit ans ont été violées collectivement puis assassinées», avait révélé l’organisation des Nations Unies dédiée aux enfants.
La guerre civile sanglante provoquée en décembre 2013, dans ce jeune pays crée en 2011, par le président Salva Kiir et son ancien vice-président Riek Machar, a déjà fait des dizaines de milliers de victimes. Les deux rivaux n’arrivent pas à respecter les quelques accords de sortie de crise que parviennent à arracher des médiateurs.
Entre temps, la famine fait aussi son lot de victimes. Selon les Nations Unies, 4,5 des 12 millions de Sud-soudanais n’ont pas suffisamment à manger et ont besoin d’aide pour survivre.