Les juges de la Cour constitutionnelle de l’Ouganda ont entamé ce lundi 18 décembre, l’examen des recours reçus contre la récente loi anti-homosexualité promulguée par le Chef de l’Etat et sujette à polémique.
Entrée en vigueur courant mai 2023, cette loi punit très sévèrement les pratiques LGBTQ ainsi que toute personne qui en fait la promotion. Les peines peuvent aller jusqu’à 20 ans d’emprisonnement.
Les recours déposés auprès de la Cour constitutionnelle soutiennent que la nouvelle loi viole les droits garantis par la Constitution et qu’il n’y a pas eu suffisamment de consultation et de participation du public dans le processus de sa promulgation.
Nicholas Opiyo, un des avocats des requérants, explique que les preuves soumises aux juges «comprennent de nombreux témoignages effrayants de victimes de cette loi montrant comment elle a affecté leur vie».
L’Etat ougandais subit plusieurs pressions des défenseurs des droits humains et des partenaires internationaux en raison de cette législation anti-homosexualité. Mais le Président Yoweri Museveni refuse de fléchir, prônant la souveraineté de son pays et son droit à décider de ses propres mœurs.