Paris et Pékin ont signé un accord de collaboration visant à conquérir de nouveaux marchés, «prioritairement » en Afrique et en Asie.
Il s’agit de «La déclaration sur les partenariats franco-chinois sur les marchés tiers» qui a été paraphée à Paris, ce mercredi 1er juillet, à l’occasion d’une visite de trois jours en France, du Premier ministre chinois, Li Keqiang.
Selon le Premier ministre français, Manuel Valls, qui a qualifié cette alliance stratégique «d’historique», la France et la Chine s’engagent à travailler ensemble à des projets dans les domaines des infrastructures et de l’énergie et à introduire de «nouvelles formules de cotraitance, de coproduction et de cofinancement».
«Travaillons ensemble afin de faire progresser les infrastructures, l’industrialisation et la réduction de la pauvreté. Cela servira les intérêts de tous», a déclaré pour sa part Li Keqiang dans un discours au siège de l’Organisation pour la coopération et le développement économiques (OCDE) à Paris.
Les deux parties s’abstiennent de s’affronter sur le juteux marché africain et choisissent de mettre en commun leurs atouts afin de mieux tirer profit de leurs investissements.
Un responsable français a fait remarquer que «les Chinois ont une puissance financière, on a un savoir-faire». En effet, la Chine pourrait compter sur l’expertise française pour affirmer sa présence en Afrique où une partie des populations l’accusent encore de vouloir piller les richesses du continent.
Du côté français, l’objectif économique est de taille, comme le fait savoir un diplomate français. «La Chine est capable de proposer des montages financiers qui permettent de vendre des infrastructures à des prix abordables, l’idée est pour la France de se positionner avec son savoir-faire et ses technologies».
La Chine a engagé en Afrique 5 milliards de dollars en 2006, 10 milliards de dollars en 2009, et 20 milliards en 2012.
Le Premier ministre chinois a aussi souligné à Paris que Pékin espère dans l’avenir collaborer également avec d’autres pays occidentaux dans l’objectif de doper la croissance des pays en développement.