Le groupe islamiste rebelle Boko Haram a refait parler de lui mercredi en tuant près de 150 personnes dans trois attaques distinctes perpétrées au nord-est du Nigeria.
Il s’agit de l’un des bilans les plus lourds que connait le pays depuis l’investiture du nouveau président, Muhammadu Buhari qui a fait de la lutte contre le terrorisme et la corruption son cheval de bataille pour son actuel ce second mandat à la tête du Nigeria.
L’attaque contre le village de Kukawa, proche du lac Tchad, fut la première et la plus meurtrière de ces trois agressions. Près de 100 personnes ont péri dans cette seule offensive armée. Peu après, le groupe djihadiste a lancé d’autres attaques contre deux autres villages situés à environ 50 de kilomètre de Kukawa. Le bilan de ces deux derniers assauts s’élève à près d’une cinquantaine de victimes, en majorité des hommes venu prier dans des mosquées.
Cette série d’attaques est, de loin, le pire carnage depuis l’investiture du président Buhari le 29 mai dernier. Le nouveau chef d’Etat nigérian avait érigé en priorité absolue la lutte contre les insurgés affiliés au groupe Etat Islamique (EI). D’après les observateurs internationaux, en commettant ces nouveaux attentats terroristes, les djihadistes de Boko Haram ont voulu montrer aux populations locales que les mesures anti-terroristes prises par le nouveau dirigeant nigérian n’ont pas servi à grand-chose.
Selon le dernier décompte d’une agence de presse internationale, plus de 400 personnes ont péri dans les violences attribuées à Boko Haram depuis la date d’investiture de Buhari. Face à cette situation catastrophique, le vice-président nigérian Yemi Osinbajo, en tournée dans le nord-est du pays cette semaine, a réaffirmé jeudi la détermination du nouveau gouvernement de mettre un terme à l’insurrection de Boko Haram.