Six casques bleus burkinabés ont été tués jeudi dans un nouvel attentat djihadiste revendiqué par les éléments armés d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI).
Malgré la récente signature de l’accord de cessez-le feu au Nord Mali, des attaques terroristes meurtrières ont toujours lieu dans ces régions reculées du pays, où les forces de l’ordre semblent avoir perdu tout contrôle sur le terrain.
La journée de jeudi a été endeuillée par la mort de six casques bleus appartenant à la MINUSMA, la mission onusienne active au Mali. L’attaque terroriste, qui a visé un convoi de l’ONU, s’est déroulée dans la région de Tombouctou. Une dizaine de soldats ont été également blessés dans cette agression.
Cette nouvelle attaque intervient quelques jours seulement après la décision française de renforcer son soutien militaire aux régions du nord Mali. Fin juin, le gouvernement français avait programmé d’accompagner l’accord de paix malien en augmentant son soutien direct à la MINUSMA grâce à son opération Barkhane.
Avec les victimes de la nouvelle attaque terroriste, le nombre de militaires onusiens qui ont péri au Mali depuis la création de la MINUSMA en avril 2013, atteint le chiffre record de 42 morts et 166 blessés.
Pour les quelques 10.000 soldats onusiens déployés au Mali, ce bilan représente un lourd tribut par rapport à la situation politique actuelle du pays. De ce fait, ils estiment que le Nord Mali est l’une des zones de guerre les plus dangereuses de la planète. Les observateurs relèvent en effet que les régions nord-maliennes constituent un carrefour par où transitent de nombreux combattants djihadistes appartenant à divers groupuscules terroristes. Par conséquent il s’avère très difficile d’assurer la sécurité dans ces régions, tant que la bande sahélo-saharienne n’aura pas été auparavant purgée de ces différents groupes armés.