Les grecs ont massivement rejeté lors du referendum national organisé dimanche, le plan d’austérité que les créanciers veulent imposer à leur pays. La Grèce est désormais à moins d’un pas de son éjection de la zone Euro.
Après plusieurs jours d’intense suspens, les Grecs ont finalement décidé de dire « non » aux créanciers internationaux, rejetant par conséquent les plans de restructuration et d’austérité qu’avaient prévus les bailleurs de fonds institutionnels.
D’après les derniers résultats provisoires sur le référendum, le « non » l’emporte à plus de 60% du total des voix. Une annonce qui en a ravi plus d’un et qui a incité les gens à fêter l’événement dans la joie et la liesse populaire. De nombreux grecs se sont en effet rassemblés dans des places publiques afin de manifester leur triomphe à l’annonce prochaine de la victoire du « non ».
Le Premier ministre grec Alexis Tsipras tiens pour sa part à relativiser cette victoire, car un refus de la part des grecs à de nouvelles mesures d’austérités, ne signifie pas pour autant un « non » à l’Europe ou à l’Euro-zone.
Les observateurs internationaux estiment que le chef du gouvernement grec réenclenchera dès lundi les négociations avec les créanciers internationaux. Il tentera notamment de demander un allégement de la dette du pays, qui s’élève à plus de 320 milliards d’euros et représente 177% du Produit Intérieur Brut.Il voudra pour se faire minimiser sur les retraites et sur la TVA. Un plan de réforme qui permettra à l’économie grecque de repartir, mais entre la Grèce et les créanciers, les discussions s’annoncent houleuses et incertaines.
La chancelière allemande, Angela Merkel, dont le pays est le premier créancier de la Grèce, est attendue dans la journée de lundi à Paris pour une rencontre avec son homologue français, François Hollande afin d’organiser dans les plus brefs délais un sommet de la zone Euro.