Alors que la presse internationale a évoqué, mercredi, des pourparlers secrets entre Israël et plusieurs pays dont la République démocratique du Congo (RDC), pour accueillir éventuellement des Palestiniens de la bande de Gaza, le gouvernement congolais a réagi le lendemain, niant une quelconque négociation avec l’Etat hébreux.
«Contrairement à ce qui est rapporté dans certains médias, il n’y a jamais eu une quelconque forme de négociation, de discussion ou d’initiative entre notre gouvernement de la RDC et le gouvernement israélien sur le prétendu accueil des migrants palestiniens sur le sol Congolais», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, sur son compte X.
Certaines sources laissent entendre que la République du Congo-Brazzaville, aurait également rejeté de telles allégations.
Le transfert des Gazaouis vers d’autres cieux a créé une vive polémique au sein de la communauté internationale qui s’y oppose clairement. Plusieurs pays arabes et des grandes puissances ont particulièrement dénoncé les propos de deux ministres israéliens, notamment ceux en charge des Finances et de la Sécurité nationale.
Le premier a indiqué que «pour avoir la sécurité, nous devons contrôler le territoire et pour cela, nous avons besoin d’une présence civile sur place», tandis que le deuxième a déclaré «nous devons promouvoir la solution pour encourager la migration des résidents de Gaza. C’est une solution correcte, juste, morale et humaine. Nous avons des partenaires dans le monde entier que nous pouvons aider. Encourager la migration des habitants de Gaza nous permettra de rapatrier les habitants de l’Outaf et les habitants du Gush Katif».
Le Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Volker Türk, a rappelé, jeudi, que «le droit international interdit le transfert forcé de personnes protégées à l’intérieur d’un territoire occupé ou leur expulsion de ce territoire».
La guerre qui a repris le 7 octobre dernier entre l’armée israélienne et le Hamas a déjà fait près de 22.000 morts palestiniens et plus de 56.000 blessés à Gaza.
Fin décembre, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déclaré que la guerre à Gaza allait «se poursuivre pendant de longs mois, jusqu’à ce que le Hamas soit éliminé et les otages libérés», faisant fi des appels de la communauté internationale à une fin des hostilités.