Le Président de transition du Niger Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) Abdourahamane Tiani a validé ce jeudi 4 janvier, le budget 2024 estimé à 2.653.440.643.850 FCFA (Ressources et charges) a pour ambition d’acter la résilience générale du Niger face aux chocs endogènes et exogènes durant cette année 2024.
Le budget 2024 est conçu pour atteindre les «objectifs macroéconomiques visés par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie et les orientations édictées dans le cadre de l’élaboration du ‘Programme de Résilience pour la Sauvegarde de la Patrie’», a indiqué le Secrétariat général du Gouvernement.
Pour la relance de l’économie nigérienne et en s’adossant au nouveau budget, le CNSP ambitionne d’accélérer en 2024, le soutien étatique «au secteur privé et la croissance (exonérations, déductibilité, réductions et retenue sur certains impôts et taxes), la prise de mesures d’ordre social à travers des exonérations dans le cadre du financement des actions d’utilité publique, ou via le Fonds de solidarité pour la Sauvegarde de la Patrie», a précisé le S.G du Gouvernement d’Ali Zeine.
Dans le cadre de la mise en œuvre du budget général 2024, le CNSP entend aussi promouvoir «des mesures tendant à promouvoir le sport (rétrocession d’une partie des droits d’accises au Fonds national du développement du sport); et des mesures relatives à la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, au contentieux fiscal, etc.», souligne en outre l’exécutif nigérien.
L’Etat le plus vaste d’Afrique occidentale s’attend en 2024, à une «croissance de son PIB réel en moyenne de 7,9% sur la période 2024-2026, une croissance portée essentiellement par le secteur secondaire (avec une croissance moyenne de 10,8%), suivi des secteurs primaire et tertiaire avec respectivement 7,2% et 5,8%», projette l’équipe du Premier ministre Zeine.
C’est le premier budget général dont se dote le CNSP depuis son putsch du 26 juillet 2023. L’Etat du Niger, via la facilitation du Togo, va enclencher ce mois de janvier 2024, des tractations diplomatiques avec la CEDEAO autour de la durée de la Transition sous le CNSP.