La maison de l’opposant congolais, Moise Katumbi, située dans la localité de Kashobwe (province du Haut-Katanga), au Sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), est encerclée ce lundi par les forces de l’ordre qui l’ont également empêché à sortir de sa résidence, sur instructions de leurs supérieurs.
L’association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a condamné une restriction de liberté de mouvement imposée à Katumbi, qu’elle a qualifiée d’«illégale», et a appelé à des enquêtes indépendantes afin de sanctionner les auteurs de cet acte.
Cette organisation non-gouvernementale et apolitique a insisté «sur l’obligation des pouvoirs publics d’assurer à chaque citoyen l’exercice de ses libertés publiques».
Le parti «Ensemble pour la République» de Katumbi a aussi dénoncé cette initiative. «Moïse Katumbi est un citoyen libre dans son pays dans lequel il a le droit de s’exprimer et de circuler tout à fait librement. L’encerclement de sa résidence ne relève d’aucun fondement, aucune base juridique», a déclaré Olivier Kamitatu, un des dirigeants de la formation politique, ajoutant que «cette situation équivaut à une résidence surveillée de fait».
Katumbi, candidat à la présidentielle du 20 décembre dernier, arrivé en deuxième position dans les résultats provisoires, demande l’annulation du scrutin en raison de multiples fraudes.
Pour Kamitatu, «le pouvoir cherche tout simplement à intimider un leader politique dont le seul crime est de demander l’annulation des élections les plus frauduleuses jamais organisées dans notre pays».
D’après la presse locale, les barrières érigées autour du domicile de Katumbi auraient finalement été levées, après l’intervention des autorités provinciales, notamment celle du gouverneur de la province du Haut-Katanga, Jacques Kyabula.