La justice Kenyane a fait savoir mardi 9 janvier, que la lenteur dans l’enquête sur le décès de 429 adeptes d’une secte évangélique pourrait conduire en l’absence d’une inculpation, à la libération du principal suspect, le pasteur Paul Nthenge Mackenzie.
Ce dernier, ainsi que des co-accusés sont en détention provisoire depuis avril 2023 pour avoir poussé des fidèles à se soumettre à un jeûne sévère jusqu’à ce que mort s’ensuive, afin de «rencontrer Jésus». Un charnier de plusieurs centaines de cadavres avait été ensuite découvert à Shakahola, dans le Sud-est du Kenya.
Les procureurs viennent de demander un maintien en détention pour 180 jours supplémentaire des prévenus, ce que la justice trouve exagéré dans la mesure où les présumés coupables «ne sont pas formellement inculpés».
Le pasteur Mackenzie et ses 29 coaccusés ont déjà passé 117 jours en détention provisoire, «un délai suffisant pour que les enquêtes en cours puissent être achevées», a relevé le Tribunal de Mombassa, précisant qu’«il s’agit de la plus longue détention provisoire de l’histoire du pays».
Le Tribunal a accédé à la demande d’extension de la détention provisoire, mais prévient que si aucune décision d’inculper les accusés n’est prise à l’expiration de cette période, il envisagera de «les libérer selon des conditions qui seront déterminées par cette juridiction».