Dans ses efforts de relance économique après la pandémie du coronavirus, l’Afrique subsaharienne a terminé l’année 2023 avec une progression de 2,9% de son économie, contre 3,7% en 2022, a révélé hier mardi, la Banque mondiale (BM).
La Banque explique «que les reprises postpandémie ont été ralenties par une faible demande extérieure et un durcissement des politiques nationales, pour répondre à l’inflation persistante».
Dans son rapport intitulé «Perspectives économiques mondiales (PEM)», la Banque mondiale note que la croissance économique a été «entravée en 2023 par des conflits intenses et prolongés, notamment au Soudan, et par de récents épisodes de violences au Tchad et au Niger, ce qui a contribué à la hausse des événements violents dans la région».
En outre, la croissance au Nigeria, en Afrique du Sud et en Angola, les trois principales économies de la région, a ralenti pour atteindre une moyenne de 1,8% l’année dernière, «ce qui a freiné la croissance globale de la région» subsaharienne.
Du côté des économies exportatrices de la région, la baisse du prix des métaux a pesé sur la croissance économique, lit-on dans les PEM de la BM qui cite les cas du Botswana, de la République démocratique du Congo, du Liberia, de la Sierra Leone et de la Zambie.
Pour 2024, l’économie de l’Afrique subsaharienne n’est pas à l’abri et pourrait être affectée par «une augmentation de l’instabilité régionale ou mondiale, comme une possible escalade du conflit au Moyen-Orient», prévient le rapport de la Banque mondiale.