Le Gouvernement du Soudan a décidé de prendre ses distances vis-à-vis de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l’Est qu’il accuse d’impartialité dans la guerre qui l’oppose depuis le 15 avril 2023, aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
Khartoum s’offusque principalement du fait que le patron des FSR soit invité par l’IGAD à une rencontre prévue ce jeudi 18 janvier à Kampala, la capitale de l’Ouganda.
Dans un communiqué publié hier mardi 16 janvier, le ministère soudanais des Affaires étrangères, loyal à l’Armée du général Abdel Fattah al-Burhane, considère cette invitation comme «un dangereux précédent qui viole la Charte de l’IGAD».
L’IGAD est une fois de plus accusée de «violer la souveraineté du Soudan» qui, de ce fait, a pris la décision de «cesser de collaborer et de geler ses relations» avec l’organisation, indique le communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La guerre au Soudan fait très mal aux populations déplacées en masse et entièrement dépendantes de l’aide humanitaire. Les efforts diplomatiques pour des négociations de paix ont jusque-là échoué.