Après sa décision prise fin décembre de retirer sans délai son personnel international d’Éthiopie, suite à l’agression et la détention de deux de ses employés par des forces de sécurité éthiopiennes à Addis-Abeba, la Banque africaine de développement (BAD) a annoncé, vendredi 19 janvier, la reprise prochaine de ses activités dans ce pays est-africain.
«Tout le personnel international de la Banque africaine de développement retournera maintenant en Éthiopie», déclare son communiqué qui met en avant la normalisation des relations avec l’Ethiopie.
L’incident diplomatique remonte au 31 octobre 2023, lorsque deux membres du personnel international de la BAD avaient été sévèrement agressés par des agents des forces de sécurité éthiopiennes.
La Banque rappelle avoir déposé une plainte formelle auprès du gouvernement éthiopien et envoyé en novembre 2023 une mission de haut niveau pour un engagement direct et des discussions avec de hauts fonctionnaires du gouvernement, mais déplore que l’affaire soit «restée non résolue».
«Soucieux de résoudre cette affaire, le président de la Banque africaine de développement, M. Akinwumi Adesina, s’est rendu par la suite à Addis-Abeba et a tenu des réunions avec le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, du 29 au 31 décembre 2023. Les réunions ont été fructueuses et ont permis de résoudre la situation», poursuit le communiqué.
La Banque aurait finalement reçu «des excuses formelles de la part du Premier ministre au nom du gouvernement éthiopien, avec des assurances fermes quant à la sécurité et la sûreté de la Banque et de son personnel, le respect des droits, privilèges et immunités diplomatiques du personnel et de l’accord de siège du gouvernement éthiopien» avec la BAD.
La BAD s’est dite «ravie et rassurée par le leadership personnel fort et l’engagement ferme manifestés par le Premier ministre Abiy Ahmed, qui ont permis de sortir de l’impasse qui avait suivi l’incident», et s’est félicité «de son partenariat revigoré avec le gouvernement d’Éthiopie».
Elle a également remercié «le grand public, la communauté internationale et les actionnaires de la Banque, ainsi que son personnel, sa direction et ses conseils d’administration, pour leur préoccupation, leur compréhension et leur soutien concernant l’incident».