Le Président ougandais, Yoweri K. Museveni, a ouvert ce 21 janvier à Kampala le «3e Sommet du Sud» autour du thème «Ne laisser personne pour compte». Cette grand-messe du Sud global s’étend sur 48H.
Le «Sommet du Sud» est l’organe décisionnel suprême du «Groupe des 77 (G77)» fondé en juin 1964. Ce groupe qui ratisse large sur la planète compte à ce jour 134 Etats membres.
Le «3e Sommet du Sud» a débuté par un nouvel appel pressant du Sud pour une «réforme du système financier mondial qualifié d’injuste pour les pays en développement».
Salvador Valdes Mesa (Vice-président de Cuba et président sortant du G77), a convié les Etats membres à rester «unis et à donner une réponse collective à l’ordre économique mondial inéquitable d’aujourd’hui». Dirigeant de son pays depuis 1986, le Président ougandais a renforcé du haut de la tribune de ce Sommet les critiques classiques du Sud à l’égard du Nord. Dans la peau du prochain Président du G77, Y. Museveni a souligné que les «membres du Groupe devaient continuer d’exiger que leurs pays soient traités d’égal à égal dans le système financier mondial».
«Les institutions internationales de prêt, telles que la Banque mondiale et le Fonds monétaire international doivent réviser leurs modalités de crédit à destination des pays en développement sans leur imposer de conditions», a insisté le Chef de l’exécutif ougandais. Son propre pays mène une guerre de communiqués avec les institutions de Bretton Woods depuis un an, suite au durcissement de la législation ougandaise anti-homosexualité.
«Nous soutenons la refonte urgente de l’architecture financière internationale afin de garantir qu’elle soit adaptée pour répondre aux besoins financiers des pays en développement. Les Banques de développement multilatérales doivent soutenir les priorités nationales des pays en développement, sans que des conditionnalités ne violent la souveraineté de ces pays», a en outre accusé le Président ougandais.