L’ONU a lancé ce 30 janvier 2024 «le Plan 2024 de besoins et de réponse humanitaires» pour voler au secours de 5,2 millions de Somaliens vivant dans une situation très précaire. Pour le compte de ce «Plan 2024», l’ONU exprime un besoin de 1,6 milliard de dollars.
«L’année dernière, la Somalie a été frappée par de multiples chocs, dont la sécheresse dévastatrice, de fortes pluies et des inondations sans précédent, et de nouveaux déplacements. Des millions de personnes continuent de souffrir de la faim et de malnutrition en Somalie», a détaillé Stéphane Dujarric, Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, pour justifier l’urgence du «Plan 2024» précité.
Ce tableau humanitaire dans la Corne de l’Afrique est noirci par une autre réalité scabreuse, avertit l’ONU. Pays en proie à une instabilité depuis le renversement du pouvoir de Siad Barre en janvier 1991, la Somalie fait face également au sort de «3,8 millions d’individus déplacés internes en raison de diverses crises», et est confrontée actuellement à une réapparition du choléra «se propageant rapidement à travers plusieurs zones du pays», déplorent des services techniques onusiens.
Plus de «quatre millions de personnes», soit environ un quart de la population somalienne, souffrent en outre d’une «insécurité alimentaire aiguë. Et des données statistiques alarmantes indiquent que deux enfants sur cinq âgés de moins de cinq ans, sont touchés par cette malnutrition aiguë», et cette situation ne fait que compliquer la mission du Bureau de la coordination des Affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) pour venir en aide à ces populations.