Bamako a annoncé jeudi dernier, «la fin avec effet immédiat » de l’accord d’Alger pour la paix et la réconciliation, signé en 2015, entre le gouvernement malien et les groupes indépendantistes du Nord du Mali, les dirigeants algériens ne savent plus à quel saint se vouer après la découverte par la junte malienne de leur satanique stratagème hégémonique dans la région du Sahel.
Le régime algérien œuvre en vain, depuis l’époque de la guerre froide, à imposer par tous les moyens, son leadership dans le Maghreb et le Sahel en faisant de son principal rival le Maroc, l’ennemi numéro «Un» dans la région, tout en tentant d’amadouer ses voisins maghrébins et subsahariens pour atteindre son objectif.
La diplomatie algérienne a complètement échoué à travers sa prétendue médiation et son fameux Accord à rétablir la paix et la sécurité au Mali et à calmer l’ardeur des Touaregs et leurs revendications indépendantistes, ce qui a suscité l’ire et la colère des nouveaux dirigeants de Bamako comme ils l’ont fait avec la France et la MINUSMA et tout dernièrement avec le retrait du Mali de la CEDEAO à l’instar du Niger et du Burkina Faso.
En réalité, les dirigeants maliens ont surtout besoin de partenaires sérieux et fiables pour les aider par tous les moyens humains, matériels, financiers, diplomatiques et militaires à rétablir l’ordre dans leur pays et neutraliser les groupes armés qui sèment la terreur et la violence dans les quatre coins du Mali et des autres pays voisins au Sahel.
Contrairement à cette aspiration des Maliens, précise une source diplomatique bien informée basée à Bamako, le régime algérien a continué à soudoyer et à manipuler les groupes rebelles armés dans le Nord du Mali contre le régime en place à Bamako qui, dans un communiqué lu le jeudi 25 janvier à la télévision d’Etat, a finalement étalé au grand jour, les quatre vérités, en dénonçant «les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord de la part des autorités algériennes, dont le pays est le chef de file de la médiation».
La junte malienne a également relevé «avec une vive préoccupation, une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités algériennes». Cela n’empêche que pour les dirigeants politico-militaires algériens, ajoute la même source, tous les moyens sont bons pour imposer leur tutelle sur leurs voisins quitte à y créer des guéguerres internes pour les affaiblir et pouvoir ainsi imposer leur leadership tant rêvé dans la sous-région ouest-africaine. D’ailleurs de nombreux Chefs de groupes armés au Mali aant fait allégeance au groupe terroriste «Al Qaïda» sont des ressortissants algériens
Mais les Maliens et leurs voisins ont suffisamment grandi et sont désormais plus matures que par le passé, pour pouvoir se débarrasser de la tutelle étrangère et défendre leurs propres intérêts et leur souveraineté en mettant hors d’état de nuire leurs adversaires.