Les Etats-Unis ont réagi ce mercredi 31 janvier à l’annonce du «retrait sans délai» de trois pays de la CEDEAO, en conviant Bamako, Niamey et Ouagadougou à l’apaisement et poursuivre la culture de l’ancrage démocratique sur leurs territoires.
Le Porte-parole du Département d’Etat, Matthew Miller, a en effet appelé le Mali, le Niger et le Burkina Faso «à continuer de travailler avec la CEDEAO». «Nous les appelons tous à reprendre le chemin de la démocratie et à continuer à collaborer avec la CEDEAO», a ajouté Matthew Miller sans autres précisions.
Cette sortie diplomatique américaine est intervenue le même jour que la publication d’une interview du leader burkinabé, le capitaine Ibrahim Traoré, sur le même sujet.
Le président de transition du Burkina Faso a confié que le retrait des 3 Etats sahéliens de la CEDEAO a été «une décision longuement mûrie et sans retour possible en arrière». Il prédit de nouvelles annonces imminentes de ces trois Républiques enclavées autour du projet d’une monnaie unique, toutes choses qui devraient les soustraire dorénavant à toute forme de domination extérieure.
Par ailleurs, le président de la Commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat, a fait part, dans un communiqué publié mardi 30 janvier, de son «entière disponibilité pour le succès de la logique de dialogue fraternel, loin de toutes les interférences extérieures d’où qu’elles viennent» autour de ce retrait collégial.
Selon le Traité de la CEDEAO, il faut un minimum de 12 mois pour terminer le processus de retrait d’un Etat de l’organisation communautaire vieille de 49 ans.