Le Burkina Faso a introduit, lundi 5 février, le vaccin antipaludique RTS,S dans son programme élargi de vaccination (PEV), sachant que Ouagadougou avait reçu 658.500 doses de ce vaccin en décembre 2023, selon un communiqué de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La cérémonie de lancement a été présidée par le ministre burkinabè de la Santé et de l’Hygiène Publique, Robert Lucien Kargougou, qui a clairement affiché sa satisfaction.
«Le paludisme est un fléau qui endeuille chaque jour nos familles, le plus lourd tribut étant payé par les enfants de moins de cinq ans. La bonne nouvelle est que le RTS,S est l’un des deux vaccins sûrs et efficaces homologués par l’OMS et par les instances nationales», a-t-il indiqué.
Le vaccin est déployé dans 27 districts sanitaires jugés prioritaires par les autorités sanitaires nationales du fait du taux élevé de cas et de décès liés au de paludisme. Le Gouvernement burkinabè s’est engagé à trouver des financements pour couvrir les 33 districts sanitaires restants du pays.
Pour être protégés de la maladie, les enfants devront recevoir quatre doses de vaccin, soit la première dose à cinq mois, la seconde à six mois, la troisième à sept mois et la quatrième dose à quinze mois.
Le Burkina a bénéficié de l’aide de l’OMS et d’autres partenaires (Gavi, Alliance du vaccin, UNICEF, USAID, CDC, PATH…) pour préparer et mettre en œuvre l’introduction de cette vaccination.
Selon l’OMS, le Burkina Faso fait partie des 10 pays les plus touchés par le paludisme dans le monde. Cette maladie est l’une des principales causes de consultation dans les formations sanitaires du pays, soit 43 % des consultations.
Le Burkina Faso a emboité le pas au Cameroun qui a lancé sa première campagne de vaccination systématique et à grande échelle contre le paludisme le 22 janvier dernier.