A travers un communiqué diffusé en début de semaine, le Rwandais Claver Gatete (patron de la CEA- Commission économique pour l’Afrique-) prône un nouveau paradigme des investissements étrangers en Afrique.
Le Secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique a vivement appelé à «l’élimination des risques associés aux investissements en Afrique afin de faire de la région une destination d’investissements qui soit compétitive à l’échelle internationale». «Les afflux d’IDE (Investissements directs étrangers) en Afrique stagnent, ils plafonnent entre 40 et 50 milliards de dollars environ chaque année, une tendance qui s’est installée bien avant la pandémie de la COVID-19», s’est alarmé C. Gatete, ex ministre dans son pays.
Un rapport de 2023 publié par la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement) confirme les craintes du patron de la CEA. Ce rapport souligne, à titre d’exemple, «que l’Afrique n’attire que 2% des investissements internationaux dans les énergies renouvelables à cause de son environnement d’affaires défavorable».
Depuis la capitale éthiopienne Addis-Abeba, le diplomate rwandais a souligné que l’Afrique a besoin dans les meilleurs délais d’évoluer «vers un usage plus intentionnel et ciblé des IDE, afin que la région puisse connaître un développement économique rapide».
La CEA exhorte par ailleurs les pays africains à s’inventer des sources de financement nouvelles et innovantes pour faire face aux pressions financières annuelles qu’ils subissent.