Au moins trois personnes ont été tuées et une dizaine d’autres blessées suite à l’explosion hier lundi, d’une «bombe» larguée sur un camp de déplacés établi à l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont annoncé les autorités de Kinshasa qui accusent ouvertement l’armée du Rwanda.
«Une (…) bombe de l’armée rwandaise a été larguée en début de soirée à Saké, dans le camp des déplacés nommé Zaïna, faisant 8 blessés graves», a écrit le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, sur son compte X.
«La série des crimes de guerre continue. Tout est documenté et le temps de la justice arrive. Nos forces veillent et défendent vigoureusement la patrie», a-t-il ajouté.
Une source de la société civile locale accuse le M23 d’être à l’origine de ce bombardement. Cette rébellion, qui serait soutenue par Kigali selon Kinshasa, s’affronte depuis des mois avec l’armée congolaise dans la partie orientale de la RDC.
Les condamnations de cette attaque se sont multipliées lundi dans le pays. D’ailleurs, des citoyens congolais, dénonçant le silence de la communauté internationale devant le massacre des populations dans l’Est de la RDC, depuis de nombreuses années, ont manifesté devant les ambassades de plusieurs pays occidentaux, et devant les bureaux de l’ONU, à Kinshasa, la capitale.