L’Etat de Borno, situé dans le nord-est du Nigeria, a été à nouveau, le théâtre mardi d’une série d’attaques terroristes meurtrières attribuées aux combattants extrémistes de la secte islamiste Boko Haram.
Trois attaques terroristes distinctes et qui portent la signature de Boko Haram, ont été commises en une seule journée, faisant plus d’une trentaine de victimes dans trois localités du nord-est du Nigeria, ont rapporté mercredi des responsables locaux et des habitants.
Au moins vingt personnes ont été tuées dans le village de Ngamdu. Huit autres personnes ont été abattues à Garin-Giwa, un village situé au bord du lac Tchad et cinq autres civils ont péri à Damasak, à la frontière avec le Niger.
Malgré les moyens considérables en hommes et en armements mobilisés par le Nigeria et les pays de la région du lac Tchad pour neutraliser les djihadistes de Boko Haram, rien ne semble indiquer que la mouvance terroriste a faibli, bein au contraire, ses frappes meurtrières sont de plus en plus fréquentes au Nigeria comme dans les autres pays voisins.
L’Etat de Borno est depuis le début de cette guérilla qui ne porte pas de nom, l’épicentre de l’insurrection islamiste. Cependant, les autorités nigérianes ont relevé ces derniers mois une croissance exponentielle du nombre des exactions et des victimes.
Pour expliquer cette augmentation significative des attentats meurtriers dans cette région reculée du pays, les autorités locales ont avancé plusieurs hypothèses. La première part du principe selon lequel la coalition militaire régionale (Nigeria, Cameroun, Tchad et Niger), est désormais beaucoup plus offensive sur le terrain. Par conséquent, les combattants djihadistes n’ont eu d’autres moyens que de répliquer en augmentant le nombre de leurs actes terroristes.
La deuxième hypothèse prouve que la secte islamiste est à bout de ses forces, tant au niveau idéologique que matériel et logistique. Ces exactions à répétions représentent donc un ultime souffle de vie pour l’organisation d’Abubakar Shekau qui est encerclé par les troupes de la coalition militaire régionale et ses quelques 8.700 soldats.