Les Etats-Unis s’impliquent actuellement à travers divers canaux, dans la recherche de solutions durables à la crise politique du Sénégal consécutive au report de la présidentielle du 25 février 2024.
Le Secrétaire d’État américain, Antony Blinken a eu mardi février, un entretenu téléphonique avec le Président sénégalais, Macky Sall, au cours duquel il «lui faire part des graves préoccupations des États-Unis concernant la situation politique actuelle au Sénégal, à la suite des mesures prises pour reporter l’élection présidentielle», a fait savoir mercredi, le porte-parole du Secrétariat d’Etat, Matthew Miller.
Le Secrétaire d’État Blinken a exhorté dans ce sens le Président Sall à «rétablir le calendrier électoral du Sénégal et celui de la transition présidentielle conformément à la Constitution sénégalaise», ajoute Matthew Miller dans son compte-rendu.
Antony Blinken a également «fait part de son inquiétude quant aux tensions politiques accrues et au risque d’une plus grande instabilité nationale et régionale à la suite des événements récents» au Sénégal, ajoutent les services diplomatiques américains.
Dans le même ordre d’idées, ce 13 février, à Dakar, l’ambassadeur des USA au Sénégal, Michael A. Raynor, a rencontré Mme Aminata Touré, ex Première ministre de Macky Sall, pour discuter avec elle de « la crise politique au Sénégal et du rôle essentiel de ce pays en tant que modèle démocratique pour la région», a annoncé la mission diplomatique américaine à Dakar.
«Les États-Unis continuent d’exhorter le gouvernement sénégalais à organiser une élection présidentielle, libre et équitable, dans les meilleurs délais, conformément à la Constitution du pays», a encore plaidé le Secrétariat d’Etat via l’ambassade des USA à Dakar.
L’Union Africaine, la CEDEAO et plusieurs autres instances de coopération bilatérale et multilatérale jouent depuis le 3 février dernier, aux facilitateurs dans le bras de fer juridique opposant le Président Macky Sall et ses opposants autour de la légalité et de la légitimité de l’abrogation du décret présidentiel convoquant initialement le corps électoral pour le 25 février 2024.
Par ailleurs, lors du Conseil des ministres de ce mercredi 14 février, l’exécutif sénégalais n’a pas du tout abordé le différend politique en cours dans le pays et les interférences étrangères en la matière.