La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (MONUSCO) a annoncé lundi 19 février, avoir renforcé la présence des casques bleus au cours du week-end à Goma, dans la province du Nord-Kivu, en raison de la nouvelle escalade des hostilités dans l’Est de la RDC, réitérant son appel au groupe armé M23 de cesser son offensive, a indiqué le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors de son point de presse quotidien lundi à New-York.
Plus précisément, des Casques bleus sud-africains de la Brigade d’intervention de la Force de la Mission, basée à Beni, ont été déployés dans le nord de cette province, aux côtés de l’armée congolaise, pour défendre les principales routes menant aux villes clés de Sake et Goma, la capitale du Nord-Kivu, où l’armée congolaise s’affronte avec la rébellion M23.
Dujarric a informé aussi que la MONUSCO a rencontré le Coordonnateur des forces armées congolaises (FARDC) au Nord-Kivu ce week-end, afin de coordonner une action militaire conjointe pour la défense des villes de Sake et de Goma.
D’après le porte-parole militaire de la MONUSCO, le lieutenant-colonel Mensah Kadagni, le déploiement des soldats sud-africains vient renforcer les unités de la MONUSCO, notamment des forces pakistanaises déjà déployées dans cette zone, dans le cadre de la coopération avec l’armée congolaise. Il a soutenu que «cet effort témoigne de la ferme détermination de la force à protéger les civils de Goma et de Sake».
La dégradation sécuritaire au Nord-Kivu intervient alors que la MONUSCO prépare son désengagement progressif de la RDC qui devrait s’achever le 20 décembre 2024.
Il est prévu, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, que la MONUSCO retire sa force de la province du Sud-Kivu d’ici à la fin avril 2024 pour limiter son mandat aux provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri de mai 2024 jusqu’à la fin de la période couverte par son mandat actuel.