Dans l’optique d’impulser une meilleure régulation, l’Etat burkinabé a décidé ce mercredi 21 février, la suspension des «exportations d’or et de substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée pour mieux organiser le secteur minier», a annoncé le ministre de l’Energie et des Mines, Yacouba Zabré Gouba.
«Cette suspension fait suite au besoin d’assainissement du secteur (minier) et traduit la volonté du Gouvernement de mieux organiser la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses », a-t-il expliqué.
« Les acteurs miniers qui disposent de quantités à exporter sont tenus de prendre attache avec la Société nationale des substances précieuses (SONASP) qui se chargera de les payer», a précisé le ministre Gouba, ajoutant que cette suspension des exportations a «pris effet depuis ce 20 février 2024, mais a été communiquée seulement ce 21 février», a précisé l’Etat du Faso.
L’or est devenu le premier produit d’exportation du Burkina Faso en novembre 2023, rappelle l’exécutif de cet Etat sahélien engagé dans une lutte contre le terrorisme depuis 2015.
«La production aurifère qui contribue autour de 14% aux recettes de l’Etat burkinabè, avait reculé de 13,7% en 2022 par rapport à 2021, passant de 66,8 à 57,6 tonnes», d’après des chiffres officiels cités par le ministère des Mines, précisant que le secteur artisanal génère une production «annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or».
Le Burkina Faso exploite 17 mines d’or industrielles, dont cinq ont été fermées pour des raisons liées aux activités terroristes, ajoute la même source.