Le ministre sud-africain des finances, Enoch Godongwana a livré ce 21 février devant le Parlement au Cap, les contours du budget gestion 2024,en annonçant que la croissance économique sud-africaine est estimée à 0,6% en 2023, soit une légère baisse par rapport au taux de 0,8% avancé dans la Déclaration de politique budgétaire à moyen terme de 2023, précisant que ce taux devrait s’élever à 1,6 % au cours des trois prochaines années.
L’argentier sud-africain a conditionné le redressement de la croissance du PIB de son pays par la résolution de grands maux structurels auxquels fait face la Nation la plus industrialisée en Afrique depuis près d’une décennie.
«Ces perspectives de croissance sont soutenues par la diminution anticipée des coupures de courant, grâce au début de la production des nouveaux projets énergétiques, ainsi que par une baisse de l’inflation qui devrait soutenir la consommation des ménages et l’octroi de crédits», a prévenu Enoch Godongwana.
D’autres potentiels chocs exogènes et endogènes planent aussi sur la prévision d’une croissance de «1,6% projetée sur la période 2024-2026». Il s’agit des risques pour les perspectives nationales incluant la persistance de contraintes liées à l’approvisionnement en électricité, au fret ferroviaire et aux ports, ainsi que le risque élevé sur la dette souveraine, a fait remarquer le ministère sud-africain des Finances.
Lors de la présentation du budget gestion 2024 devant le parlement, l’exécutif a aussi annoncé que «le déficit budgétaire pour l’exercice financier 2023-2024 devrait se creuser pour passer à 4,9% du PIB, contre 4% sur la période 2022-2023».