Le président ivoirien, Alassane Ouattara a accordé ce 22 février 2024 la grâce présidentielle à «51 personnes militaires et civiles, condamnées pour des infractions commises lors de la crise post-électorale 2010-2011, et pour atteinte à la sûreté de l’Etat», a annoncé le Directeur de Cabinet du Président de la République, Fidèle Sarassoro qui a révélé les contours de cette grâce présidentielle.
Cette nouvelle décision d’élargissement entre autres, de grosses pointures de l’opposition ivoirienne, intervient au terme d’une énième réunion du «Conseil national de sécurité au Palais présidentiel».
Il s’agit notamment du «général Bruno Dogbo Blé, ex-aide de camp de l’ancien Président Laurent Gbagbo, et Souleymane Kamaraté, ex-chef de protocole de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro».
Selon la Présidence, cette grâce «participe de l’engagement de M. Ouattara d’œuvrer résolument à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire».
Bruno Dogbo Blé purgeait une peine «de 20 ans de prison pour des crimes commis lors de la crise post-électorale de 2010-2011», alors que Souleymane Kamaraté, arrêté en 2019, avait écopé d’une peine de «20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat en 2021».
Les douloureux évènements post-électoraux de 2010-2011 et la «tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat de 2021» continuent de diviser profondément le pouvoir et l’opposition sur le plan politique.
La libération de tous les opposants politiques encore en détention est l’une des revendications principales portées par le nouveau parti de l’ex-Président, Laurent Gbagbo.
Tout en saluant ces nouvelles grâces présidentielles, la Commission ivoirienne des Droits de l’Homme estime nécessaire que ces personnes élargies soient dédommagées à la hauteur des préjudices subis dans le cadre du processus judiciaire ayant conduit à leur arrestation, condamnation et emprisonnement.