La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a fait d’importants clins d’œil diplomatiques ce 24 février au Niger, au Mali, au Faso et à la Guinée-Conakry, au terme de son Sommet extraordinaire tenu à Abuja, la capitale fédérale du Nigeria.
La CEDEAO avait imposé depuis août 2020, de lourdes sanctions à ces quatre pays membres pour les forcer à rétablir à l’ordre constitutionnel suite aux coups d’état militaires qui avaient évincé les Chef d’Etat élus.
Le président de la Commission de la CEDEAO, Omar A. Touray a en effet, annoncé la levée immédiate des sanctions contre le Mali, le Faso, la Guinée et le Niger, avec une insistance sur le cas nigérien.
«L’Autorité a décidé de lever, avec effet immédiat, les sanctions imposées au Niger et a levé la fermeture des frontières terrestres et aériennes entre ce pays et les pays membres de la CEDEAO. La zone d’exclusion aérienne de tous les vols commerciaux à destination et en provenance du Niger doit être levée. La suspension de toutes les transactions commerciales et financières entre les Etats membres de la CEDEAO et le Niger doit être levée», précise encore le texte officiel issu de ce Sommet.
La CEDEAO déclare en outre «la reprise de toutes les transactions de services, y compris les services publics, dans les pays de la CEDEAO et au Niger. Le gel des avoirs du Niger à la Banque centrale de la CEDEAO a été levé», a encore précisé le président de la Commission de la Communauté.
Par ailleurs, toujours dans le dossier nigérien, l’organisation régionale a levé «l’interdiction de voyager imposée aux membres de la junte militaire nigérienne et à leurs familles, invoquant des considérations humanitaires pendant le carême et le mois de ramadan qui approchent».
Dans le cadre de la même accalmie diplomatique entre l’instance sous-régionale et les Etats putschistes, il a été levé «les sanctions relatives à l’élection de citoyens maliens à des postes de la CEDEAO et la suppression des sanctions économiques à l’encontre de la Guinée» ajoute la même source.
Cet allègement des sanctions infligées à ces 4 Etats ouest-africains intervient après l’annoncé le 28 janvier dernier, par le Burkina Faso, le Mali et le Niger de «leur sortie immédiate de la CEDEAO» et la mise en route des instances de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).
Les diplomaties de ces 4 pays précités sont peu prolixes sur la levée de ces sanctions depuis le 24 février 2024.