La police anti-corruption du Nigeria est à pied d’œuvre pour enquêter sur 3.000 cas de crimes financiers à travers le pays, pour réduire la litanie de malversations économiques dans le pays.
Le chef de la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC), Ola Olukoyede a fait remarquer que les «3.000 cas approuvés pour investigation par la Police faisaient partie des plus de 5.000 requêtes reçues par l’EFCC».
«Notre Commission a innové en matière de mécanismes pour faire cesser ou minimiser le vol de fonds publics et d’autres crimes financiers et économiques. Tout ce que nous avons à faire, c’est d’enquêter et de présenter les faits devant les tribunaux», a encore détaillé ce fonctionnaire de l’EFCC. «Fraude, blanchiment d’argent, détournement de fonds et cybercriminalité» sont les infractions phares sur lesquelles va bientôt se pencher l’EFCC.
La démarche de cette Commission participe d’une volonté fédérale de mieux lutter contre la corruption, un des principaux maux qui retardent le réel décollage économique du plus peuplé Etat africain (plus de 216 millions d’âmes).
Créée en 2003, la Police anti-blanchiment au Nigeria est investie de pouvoirs étendus pour lutter contre les malversations financières et promouvoir la transparence et la responsabilité dans les secteurs public et privé du Nigeria. Une tâche ardue dans un pays miné depuis plusieurs décennies par des violences internes comme dans le Delta du Niger, les velléités de sécession des Ibos, les rapts récurrents de bandits armés, et la survivance de la secte armée Boko Haram.