Gerry K. Taama, député du Parlement sortant (2018-2023), a rappelé ce mardi 27 février, lors d’une émission-radio, que le groupe parlementaire auquel il appartient «NET-PDP» formé de 4 députés, ne compte s’associer à aucune velléité de modification constitutionnelle autour de la durée du mandat présidentiel togolais qui est actuellement de cinq ans.
Un groupe de députés togolais dont l’identité n’a pas été révélée, a en effet, introduit fin 2023, auprès du Bureau du Parlement, une proposition de modification constitutionnelle visant à proroger de 2 ans la durée du mandat présidentiel qui s’étend depuis mai 1992 sur «cinq ans», selon le texte fondamental adopté par un référendum largement suivi.
Le groupe parlementaire NET-PDP trouve «inutile toute démarche de rallongement du mandat présidentiel», a déclaré le député juge Gerry Taama, relevant en 2030, Faure E. Gnassingbé, au pouvoir officiellement depuis le 3 mai 2005, sera en train de «brûler son dernier mandat légal», après la modification constitutionnelle de mai 2019 par voie parlementaire qui a de nouveau limité les mandats du Président au Togo à 2 mandat renouvelable une seule fois.
«L’espoir fait vivre», a encore commenté l’ex-officier des Armées togolaises Gerry Taama, devenu homme politique. «S’imaginer qu’une modification constitutionnelle va remettre à plat la règle de la limitation à 2 les mandats présidentiels» ne sera pas une bonne nouvelle pour les jeunes prétendants à la magistrature suprême dans le pays, a encore expliqué le président national du parti NET (Nouvel engagement togolais).
Entre décembre 2002 et mai 2019, la limitation du mandat présidentiel avait été sautée par le Parlement dominé largement par la formation au pouvoir au Togo.
L’alinéa 2 de l’article 59 de l’actuelle Constitution du Togo énonce que «le Président de la République est élu au suffrage universel, libre, direct, égal et secret pour un mandat de 5 ans renouvelable une seule fois. Cette disposition ne peut être modifiée que par voie référendaire», affirme la même source.