La république du Congo-Brazzaville a posé officiellement ce 27 février 2024 à Pointe-Noire (sud du pays) les bases de ses projections de devenir pleinement membre des pays exportateurs de gaz naturel liquéfie (GNL) en Afrique.
Le Chef de l’Etat congolais, Denis Sassou-N’Guesso a présidé ce mardi, dans la banlieue-est de Pointe-Noire, la cérémonie de lancement de la production du GNL, par la société «Eni Congo».
A terme, ce vaste projet minier permettra au Congo d’exporter environ 4,5 milliards de mètres cubes de gaz naturel liquéfié/an, a annoncé le Directeur général du groupe italien ENI (Ente Nazionale Idrocarburi), Claudio Descalzi.
Cette production conçue sous le projet «Congo Gaz naturel liquéfié» a été approuvé fin 2022 par le Conseil d’administration du groupe italien ENI «pour un investissement substantiel et initial de 5 milliards de dollars», a rappelé le ministre congolais des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua.
Le lancement de la production du GNL est décliné en deux étapes, dont la première a débuté fin 2023, avec «l’installation d’une usine flottante de liquéfaction de gaz naturel». La deuxième phase en cours de construction et dont le démarrage est programmé pour 2025, verra la mise en service d’une deuxième usine flottante pour porter la capacité totale de liquéfaction du gaz au Congo, à 3 millions de tonnes par an.
Cette liquéfaction du GNL dépasse le cadre de la sécurité énergétique de la République du Congo, assure la Présidence Sassou-N’Guesso, précisant que cette production à Pointe-Noire engendre «des effets multiplicateurs, notamment dans l’amélioration de l’accès à la santé, à l’éducation et à l’eau. L’agriculture en sera aussi favorablement impactée pour le bien des populations congolaises.
En outre, près de 10.000 opportunités d’enseignement seront créées pour les lycéens et enseignants à proximité de Pointe-Noire», a ajouté le président congolais, dont le pays fait déjà partie du club fermé des pays exportateurs d’or noir sur le continent africain.