Le chef d’état-major de l’armée algérienne, le général Saïd Chengriha, qui a multiplié ces derniers mois, les déplacements à l’étranger et muselé les médias et toutes les voix critiques dans le pays, serait selon une source militaire fiable, en train de tramer avec ses hommes de confiance, un coup de force contre l’actuel président Abdelmadjid Tebboune pour mettre fin au pouvoir civil, avant l’élection présidentielle prévue normalement en décembre 2024.
Bien informé de ce qui se passe en coulisses dans son pays natal, un ancien officier algérien en retraite vivant en Europe, raconte sur les réseaux sociaux, que le vieux général qui prépare minutieusement et dans la plus grande discrétion, son putsch, a déjà réussi à étouffer les débats sur l’élection présidentielle, à travers les médias et dans les coulisses du palais présidentiel d’El Mouradia et du gouvernement.
Le vieux général très inspiré par les récentes expériences africaines, Saïd Chengriha, ajoute le même officier, a également pu isoler l’Algérie de ses voisins à l’Ouest le Maroc et au Sud les pays du Sahel notamment le Mali et le Niger à coup d’ingérences, d’actes provocateurs et de menaces, et ce en attendant le moment opportun pour fermer quasiment toutes les frontières du pays, une fois il aura pris de force le pouvoir.
Pour baliser le terrain à son coup de force au plan externe, le chef d’état-major de l’Armée algérienne (ANP), s’est même accaparé du rôle du président de la république, en s’offrant des déplacements officiels à l’étranger, dont le dernier en date était le 19 février au Rwanda.
Néanmoins, cette visite à Kigali, lui a valu l’ire des hautes autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) voisine, dont les rapports avec du Rwanda sont déjà très tendus à cause de son soutien à la rébellion M23 (Mouvement du 23 mars) qui sème la terreur dans l’Est du Congo.
Kinshasa n’a pas tardé à réagir au geste malveillant algérien. Le vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula a convoqué le mardi 27 février, l’ambassadeur d’Algérie en RDC, Mohamed Yazid Bouzid pour lui demander des explications sur les dessous de la visite le 19 février, du chef de l’armée algérienne au Rwanda.
Au lendemain de la nouvelle condamnation des ingérences algériennes par le chef du gouvernement malien de transition, Choguel Kokalla Maïga, le chef de l’ANP, Saïd Chanegriha a supervisé mardi 27 février, un exercice tactique avec munitions réelles baptisé “Tempête du Hoggar 2024”.
Ces manœuvres organisées dans le secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar, à quelques encablures de la frontière malienne, ne sont qu’une démonstration de force de trop à travers laquelle le régime kaki-vert algérien cherche à intimider l’un de ses voisins immédiats.