La nouvelle loi autour de l’homosexualité au Ghana adoptée par le Parlement le 28 février dernier fait des vagues plus à l’étranger qu’en interne.
«L’adoption par le parlement ghanéen d’un projet de loi criminalisant les membres de la communauté LGBTQI+ met en péril les droits de tous, la réputation internationale du Ghana et son développement économique. La tradition de tolérance du Ghana sera mise à mal si ce projet de loi devient loi», a mis en garde le Secrétariat d’Etat le 29 février dernier.
La nouvelle loi punit d’une peine d’emprisonnement de six mois à trois ans, les actes homosexuels et les soutiens ostensibles en faveur des pratiques sexuelles assimilées à l’homosexualité de trois à cinq ans d’emprisonnement.
La nouvelle loi doit être promulguée par le Président Nana Akufo-Addo avant son entrée en vigueur. Le dirigeant ghanéen avait déjà rappelé par le passé, qu’il n’autoriserait pas le mariage gay durant son mandat à la tête du pays qui s’achève en décembre 2024.
Le projet de loi voté est soutenu vivement par une majorité d’hommes politiques, leaders religieux et communautaires dans l’ancienne Gold Coast. Pour rappel, plusieurs puissances de la communauté internationale avaient en 2023 dénoncé une loi similaire en Ouganda. Même la Banque mondiale avait critiqué Kampala sur le sujet, menaçant de le suspendre de plusieurs programmes de financement.