L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), principale organisation régionale dans l’Est de l’Afrique et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont lancé le week-end dernier, un nouveau cri d’alerte autour du nombre d’Africains de l’Est «souffrant d’insécurité alimentaire aiguë» estimées à 58,1 millions d’individus.
Selon un rapport conjoint produit par les deux institutions, outre le péril alimentaire, l’Afrique orientale fait face en ce moment à de multiples épidémies telles «le choléra, le paludisme, la dengue et la rougeole».
«Des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë ont persisté dans diverses parties de la région (Afrique orientale) à la suite des fortes pluies et des inondations provoquées par El Nino au cours de la saison des pluies d’octobre à décembre 2023, en particulier dans la Corne de l’Afrique», alertent la FAO et l’IGAD. Un constat amer qui rejoint de précédentes mises en garde émises à ce sujet, par plusieurs institutions spécialisées de l’ONU.
Sur ces 58,1 millions de personnes, 30,5 millions sont originaires de Djibouti, du Kenya, de la Somalie, du Soudan du Sud, du Soudan et de l’Ouganda; 27,6 millions autres proviennent du Burundi, de la République centrafricaine, de la République démocratique du Congo (RDC) et de la Tanzanie, précisent les deux organisations internationales.
Les agents de ces deux institutions soulignent en outre, que les crises militaro-politiques en cours en Afrique orientale aggravent le péril humanitaire (déplacements généralisés et défis macroéconomiques persistants) dans cette région du continent africain déjà soumise à de nombreux aléas climatiques.
L’Union Africaine (UA) a attiré, à maintes reprises, l’attention des dirigeants de l’IGAD sur les périls humanitaire et alimentaire géants qui sévissent sur les territoires de leurs pays.