L’ancien président français, Nicolas Sarkozy qui était en voyage en Tunisie pour rendre hommage aux victimes de l’attentat terroriste du musée Bardo de Tunis, a livré lundi des déclarations à Tunis, sur la sécurité au Maghreb, dont certains passages ont fâché les Algériens.
Nicolas Sarkozy a justifié la menace terroriste qui pèse sur la Tunisie par la situation catastrophique actuelle qui sévit à ses frontières avec l’Algérie et la Libye. « L’Algérie qu’en sera-t-il dans l’avenir ? De son développement, de sa situation ?, s’est-il interrogé. « La Tunisie est frontalière avec l’Algérie (et) avec la Libye. Ce n’est pas nouveau… Vous n’avez pas choisi votre emplacement », a-t-il déclaré, affirmant que c’est un sujet «qui me semble-t-il doit être traité dans le cadre de l’Union pour la Méditerranée».
Le président du parti « Les Républicains », Nicolas Sarkozy a par conséquent, invité l’Union Pour la Méditerranée (UPM) à prendre les devants en ouvrant le débat sur la situation sécuritaire en Algérie.
Suite à son discours, les critiques ont fusé en Algérie, où la presse nationale est montée au créneau pour dénoncer le «dérapage» de l’ex-président français. Le fait d’avoir placé à pied d’égalité la Libye et l’Algérie du point de vue sécuritaire, n’a pas été du tout du goût des Algériens.
Déjà au mois de juin dernier, l’ancien président français s’était rendu en visite au Maroc sans passer par l’Algérie, ce qui a suscité l’ire des gouvernants d’Alger.
L’ancien chef de l’Etat français a enragé un peu plus les Algériens en déclarant que le Maroc était le « maillon fort » du Maghreb et du monde Arabe. Les Algériens n’ont pas du tout apprécié de voir leur voisin de l’Est placé par Sarkozy en première place des pays les plus sécurisés en Afrique du nord.
Ce sont de petites phrases et des propos qui passent mal chez les Algériens connus pour leur orgueil et surtout pour leur sensibilité envers toutes les critiques qui proviennent de leur ancien colonisateur ou de leur voisin marocain.