Les parlementaires rwandais ont entamé, en début de semaine, des consultations populaires à travers tout le territoire national, dans l’objectif de procéder, in finish, à la rédaction de la réforme constitutionnelle qui devrait permettre au président rwandais actuel, Paul Kagame, de briguer un troisième mandat en 2017.
La présidente de la Chambre des députés, Donatille Mukabalisa explique qu’à travers ces consultations avec la population qui se prolongent jusqu’au 11 août, il est question de recueillir les avis des citoyens sur l’amendement de la constitution, afin de «nous guider dans la rédaction du projet de réforme».
Les mêmes propos sont tenus par Tito Rutaremara, un sénateur du Front patriotique rwandais (FPR), le parti au pouvoir : «Le but c’est de faire un débat. Que ceux qui veulent que l’on amende la Constitution disent pourquoi et ceux qui ne le veulent pas nous disent pourquoi. Quant à ceux qui disent que le FPR est à la manœuvre pour une réélection de Paul Kagame, je leur dis qu’ils sont idiots.»
Le lundi 20 juillet dernier, Rutaremara a dirigé les premières consultations qui ont eu lieu à Kigali. Des centaines de Rwandais étaient réunis dans la salle de conférence d’un hôtel de la capitale, en réponse à un appel des autorités. Selon la presse, les participants ont, sans surprise, soutenu massivement la réforme constitutionnelle.
Ces consultations sont la suite logique du vote unanime du Parlement, intervenu le 14 juillet dernier, en faveur d’une réforme constitutionnelle. Le Parlement avait reçu une demande de la part de plus de 3,7 millions d’électeurs rwandais, sur 6 millions, qui avaient signé des pétitions, réclamant une modification de l’article 101 de la Constitution qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
La nouvelle mouture de la Constitution fera l’objet d’un vote au Parlement, avant d’être soumise à un référendum national.