La Mauritanie devrait connaitre cette année une croissance économique de 4,3% contre 3,4 % en 2023, tirée par la performance du secteur non extractif, d’après le Fonds monétaire international (FMI).
L’annonce a été faite par Félix Fischer, à l’issue d’une mission de travail qu’il a dirigée, du 26 février au 7 mars 2024 à Nouakchott.
L’inflation a fortement ralenti en se situant à 2,6 % en février 2024 contre 9 % en février 2023, en raison de la baisse des prix des produits des matières premières et du resserrement de la politique monétaire, a poursuivi Fischer.
D’autres chiffres communiqués, concernant l’année passée, indiquent qu’en fin 2023, le solde budgétaire primaire non extractif, dons compris, a atteint 5,3 % du PIB (contre -7,6 % en 2022). Sur la base des données préliminaires, le déficit du compte courant devrait se réduire à 9,8 % du PIB en 2023 (contre 16,7% à fin 2022). Les réserves internationales se sont stabilisées et sont à un niveau adéquat de 2,0 milliards de dollars en 2023.
Pour ce qui est des perceptives économiques, elles «demeurent incertaines», selon la mission qui explique qu’une escalade des tensions géopolitiques pourrait affecter la Mauritanie en provoquant de nouveaux chocs des termes de l’échange ; sachant aussi que des catastrophes climatiques plus fréquentes pourraient détériorer les infrastructures, les terres arables et la production agricole, et créer une insécurité alimentaire relativement élevée.
La mission du FMI à Nouakchott a porté sur les deuxièmes revues du programme appuyé par la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC), ainsi que sur la première revue du programme au titre de la facilité pour la résilience et la durabilité (FRD).
A l’issue de la mission, les services du FMI et les autorités mauritaniennes ont conclu un accord, lequel devrait permettre à la Mauritanie, sous réserve de l’approbation de la Direction générale et du Conseil d’administration du FMI, de bénéficier de nouveaux décaissements.
Fischer a, entre autres, souligné que «sur la base des données préliminaires, la performance des programmes appuyés par le FMI dans le cadre des accords au titre de la FEC et du MEDC est sur les rails et son exécution a été satisfaisante. La majorité des repères structurels ont été observés».