Haïti, première République noire au monde ayant accédé à son indépendante le 1er janvier 1804, inquiète de nouveau la communauté internationale au regard de la mainmise d’hétéroclites gangs sur le pays. Les USA et le Kenya remobilisent encore le monde pour aller au chevet de cet Etat caraïbéen.
Le Secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken s’est entretenu au téléphone ce 11 mars 2024, avec le Président kenyan, William Ruto sur «l’accélération du déploiement d’une Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti», a annoncé la diplomatie américaine.
Blinken a exprimé à cette occasion, «sa gratitude envers le Kenya pour son soutien à la paix et à la sécurité dans la Corne de l’Afrique».
Pour joindre l’acte à la parole sur ce dossier sensible et humanitaire, Antony Blinken s’est rendu ce 11 mars 2024 en Jamaïque où il a rencontré les dirigeants des pays de la CARICOM (organisation des Etats des Caraïbes) et a de nouveau discuté avec eux, de «la grave crise politique et sécuritaire en Haïti», souligne son service de presse.
«Les États-Unis sont reconnaissants envers le Premier ministre jamaïcain, Holness pour son leadership concernant Haïti», rappelle le Secrétariat d’Etat à ce sujet. Les USA ont promis au total 330 millions de dollars pour soutenir en urgence Haïti. Seuls 11 millions de dollars sont pour l’heure disponibles pour le déploiement d’une Force multinationale dans le pays le plus pauvre des Caraïbes, insiste l’ONU.
Le Bénin a aussi annoncé au début de ce mois de mars 2024 sa disponibilité à envoyer plus de 1000 soldats à Haïti pour renforcer la Force multinationale précitée.
Le Premier ministre Ariel Henry (Chef de l’Etat intérimaire depuis juillet 2021) a démissionné ce 11 mars pour laisser la place à un nouveau pouvoir de Transition en Haïti, sur pression de la CARICOM, d’Ottawa et de Washington.