La réouverture des frontières terrestres et aériennes du Nigeria avec la République du Niger et la levée des autres sanctions contre ce pays avec effet immédiat annoncées ce mercredi 13 mars 2024 par le Président du Nigeria, Bola Tinubu, n’ont pas encore reçu d’écho favorable auprès des autorités nigériennes qui sont aphones officiellement sur le sujet et ne semblent pas pressées de rouvrir leurs frontières en signe de réciprocité, selon plusieurs témoins sur place.
Une position similaire à celle adoptée par le pouvoir de Tiani après l’annonce par Cotonou de la réouverture de ses frontières terrestres et aériennes avec le Niger. Aussi bien avec le Bénin qu’avec le Nigeria, le Niger n’a toujours pas redémarré officiellement ses liaisons terrestres et aériennes avec ses deux voisins, même si officieusement, les frontières entre les 3 pays sont hyper poreuses quotidiennement.
Le Président Bola Tinubu a ordonné la mise en application des décisions de l’Autorité des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) relatives aux Etats victimes de putsch depuis août 2020 en Afrique de l’Ouest. Ces sanctions économiques visaient le Niger, le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.
Ces sanctions communautaires incluaient «l’interdiction de voyager pour les fonctionnaires du Gouvernement et les membres de leurs familles» dans chacun des Etats ciblés.
Des décisions condamnées vigoureusement durant de longs mois par ces Etats victimes d’un renversement de pouvoir et les ont incités à annoncer, fin janvier 2024, leur «retrait immédiat de la CEDEAO».