L’Union européenne (UE) a déploré, par la voix de son porte-parole, Eric Mamer, la décision du gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) de rétablir la peine de mort dans le pays et réaffirme sa ferme opposition à cette sentence.
«L’Union européenne déplore le rétablissement de la peine de mort en République Démocratique du Congo (RDC). Cette décision du gouvernement de la RDC entraine la levée du moratoire sur l’exécution de la peine de mort daté de 2003», indique un communiqué de l’UE publié ce lundi 18 mars.
Le porte-parole, Eric Mamer fait état de l’«opposition ferme et sans équivoque» de l’UE «au recours à la peine de mort, à tout moment et en toutes circonstances».
L’Union européenne estime que «la peine capitale viole le droit inaliénable à la vie et est incompatible avec la dignité humaine. La peine de mort n’a pas d’effet dissuasif efficace contre la criminalité et rend irréversible toute erreur judiciaire».
L’UE affiche, dans ce cadre, sa volonté de continuer «à œuvrer en faveur de l’abolition de la peine de mort dans les quelques pays qui l’appliquent, conformément à la tendance mondiale croissante à l’abandon de ce type de peine».
Pour rappel, une note circulaire signée du 13 mars par la ministre congolaise de la Justice, Rose Mutombo, informe qu’un moratoire sur la peine de mort décrété en 2003 a été levé par le pouvoir en place. A s’en tenir à ce document, la peine de mort devrait être appliquée aux coupables des actes de «traîtrise et d’espionnage».
Cette initiative continue de provoquer de vives réactions à l’intérieur du pays, de la part des hommes politiques, de la société civile ou des défenseurs des droits de l’homme. Nombreux observateurs dénoncent un recul en matière des droits humains en RDC.