Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies (PAM) a lancé une énième alerte ce 18 mars, à l’endroit de la communauté internationale des donateurs autour de l’acuité de l’insécurité alimentaire en Afrique orientale depuis 2019.
Les pays les plus sévèrement touchés par ce mal sont victimes d’une instabilité institutionnelle pour certains. Il s’agit du Soudan et de l’Éthiopie qui comptent respectivement 20,3 millions et 20,1 millions de personnes en situation d’insécurité alimentaire, du Soudan du Sud (5,8 millions) et de la Somalie (4,3 millions).
Le PAM précise dans un nouveau rapport sur le sujet, «qu’au dernier trimestre 2023, quelque 59 millions de personnes, soit près de 20% de la population totale de l’Afrique de l’Est, souffraient d’une insécurité alimentaire aiguë», soit une augmentation de «95% par rapport à novembre 2019.
Cette hausse s’explique selon le PAM, principalement par les retombées économiques négatifs de la COVID-19 couplées aux répercussions du conflit en Ukraine sur les cours des produits alimentaires et aux conditions de sécheresse récurrentes.
«Malgré les besoins importants, le manque de fonds a contraint le PAM dans ces pays à réviser sa stratégie de ciblage pour fournir une assistance basée sur les ressources disponibles plutôt que sur les besoins», s’alarment les auteurs du rapport.
A titre d’exemple, les bureaux du PAM en Éthiopie, en Somalie, au Soudan et en Ouganda ont tous choisi de réduire le nombre de bénéficiaires qu’ils servent. Seuls 12,7 millions de bénéficiaires seront atteints en 2024 par l’assistance du PAM en Afrique de l’Est en raison de l’établissement de priorités susmentionnées.