Le Mouvement du 5 Juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP Mali-Kura) et le Parti YELEMA le Changement, ont dénoncé, mercredi dans un communiqué conjoint, le non-respect par la gente au pouvoir, du délai de la transition qui était fixé au 26 mars 2024 et appelé à la mise en place d’une nouvelle transition courte.
«Le M5RFP-Mali Kura et le Parti YELEMA le Changement alertent l’opinion publique nationale, sur les conséquences du non-respect des engagements pris dans le cadre du délai de la Transition, fixé sans contrainte et sans consultation aucune, par les autorités de la Transition, au premier chef desquelles, le président de la Transition», indique le communiqué.
Les deux formations «rappellent que le délai supplémentaire de deux ans qui vient d’expirer ce 26 mars 2024, avait été fixé unilatéralement par décret n°2022-0335/PT-RM du 06 juin 2022» ; et que «c’est la seconde fois que le président de la Transition et son Gouvernement sont à défaut du respect de leur engagement, relatif à l’organisation d’élections crédibles devant mettre fin à la Transition» dans le pays.
«Convaincus, qu’après 3 ans et 8 mois, de report en report provoqué, la Transition ne saurait aux forceps s’éterniser», le M5RFP-Mali Kura et le Parti YELEMA le Changement recommandent en urgence une concertation avec les responsables des forces vives nationales ; ainsi qu’une redéfinition du contour et des objectifs, et l’identification des acteurs d’une nouvelle Transition courte.
Les deux formations invitent enfin, «le peuple malien à se mettre ensemble et à défendre les principes de la démocratie et la bonne gouvernance, gages d’un Mali de progrès et de justice».
Plusieurs autres partis politiques se sont exprimés pour afficher leur mécontentement et exhorter les autorités de Bamako à agir de manière à permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans le pays.
C’est le cas entre autres, du Parti pour la renaissance nationale (PARENA) qui a exhorté les «autorités à fixer de manière consensuelle un calendrier de retour à l’ordre constitutionnel par des élections libres, transparentes et crédibles».
Le Mali a connu deux coups d’Etat, en 2020 et en 2021, perpétrés par le colonel Assimi Goïta qui dirige encore le pays.