Le Conseil des ministres béninois a décidé mercredi lors d’une réunion présidée par le chef de l’Etat, Patrice Talon, de retirer la licence d’exploitation de l’Auberge de Grand-Popo et ses annexes, suite à un rapport du ministre du Tourisme.
Selon le communiqué du Conseil, le ministre du Tourisme, de la Culture et des Arts, Jean-Michel Abimbola a informé que ses services compétents ont diligenté une mission inopinée d’inspection et de contrôle, à la suite des alertes sur le non-respect par l’exploitant de ce réceptif hôtelier et de la réglementation régissant les établissements d’hébergement touristique.
Lesdits services ont relevé des manquements graves notamment en matière de normes d’hygiène, de sécurité et de qualité de service, toutes choses passibles du retrait de la licence d’exploitation, précise le communiqué.
Le ministre du Tourisme a souligné aussi que la résiliation du contrat de bail par la mairie de Grand-Popo pour manquement à ses obligations contractuelles implique le retrait à l’exploitant de la gestion du réceptif pour lequel la licence d’exploitation lui a été octroyée ; ce qui rend subséquemment caduque ladite licence.
Le défaut de respect des clauses contractuelles se rapporte, entre autres, aux arriérés de loyers dus par l’exploitant et aux factures impayées de consommation d’eau et d’électricité sur plusieurs mois.
Pour toutes ces raisons, poursuit le communiqué, et à la suite des diligences infructueuses effectuées par la mairie, l’Etat restant le propriétaire des infrastructures, le Conseil a instruit le ministre de même que tous les autres qui sont concernés, à l’effet d’appliquer les textes en vigueur.
Le gouvernement ambitionne de réhabiliter les infrastructures de l’auberge concernée «aux normes et standards requis, en cohérence avec les orientations du Gouvernement dans le domaine touristique». Pour cela, un maître d’œuvre devra être identifié, selon le texte.