Le Conseil des ministres béninois présidé par le chef de l’Etat Patrice Talon, ont approuvé ce mercredi, un décret définissant de nouvelles mesures et modalités d’exploitation et d’exportation des produits forestiers dans le pays.
Selon le communiqué du Conseil, la mise en œuvre des textes règlementant l’exportation du bois au Bénin a révélé l’urgence de leur actualisation pour tenir compte de la nécessité de préserver et de développer les ressources forestières du pays.
Le décret adopté vise ainsi «à définir les conditions applicables à l’exportation des bois et produits de bois en République du Bénin». Lesdites conditions découlent, selon le gouvernement, «des orientations stratégiques définies dans la nouvelle politique forestière (…) adoptée par le Conseil des ministres du 22 février 2023 et qui projette le reboisement de 150.000 hectares de terres d’ici 2030, assorti de la mise en place d’un système résilient de gestion et d’exploitation des espaces forestiers».
Il est précisé que «le nouveau cadre réglementaire prévoit que l’exportation des produits forestiers est, nonobstant l’agrément, soumise à l’autorisation et à l’obtention préalable de l’avis technique délivré par les services compétents de la Direction générale des Eaux, Forêts et Chasse».
D’après le communiqué, les actions autorisées sur toute l’étendue du territoire national sont, entre autres, l’exploitation d’essences de forêts naturelles dans le domaine protégé de l’Etat exclusivement à des fins de consommation nationale.
Concernant l’exportation, les produits autorisés sont les essences de bois issus des plantations domaniales et privées, les produits forestiers non ligneux et le charbon de bois écologique, ainsi que les produits finis de bois d’essences naturelles du domaine protégé de l’Etat.
Par contre, l’exportation du bois des forêts naturelles du domaine classé de l’Etat, de toute essence de bois sous forme de produit forestier non transformé, du bois de toute essence de forêts naturelles, du bois par voie terrestre et du charbon de bois, est interdite sur toute l’étendue du territoire national, sous peine de sanctions.
La liste des essences de plantation éligibles à l’exportation et les quotas de volumes exportables par essence sont définis chaque année par le ministre chargé des Eaux, Forêts et Chasse, précise la même source.