Le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a présidé symboliquement ce jeudi matin 4 avril, la cérémonie solennelle de «levée des couleurs» dans le cadre de la commémoration du 64ème anniversaire de l’accession du Sénégal à son indépendance.
Habillé en tenue traditionnelle longue et blanche, Bassirou Faye Il a passé en revue un détachement des Forces armées qui rendaient les honneurs de l’hymne national du Sénégal, et salué les officiers supérieurs et chefs d’institutions présents sur place.
Il a ensuite présidé une cérémonie succincte au palais pré-présidentiel en présence du Chef du gouvernement et du président du parlement.
Dans son premier discours adressé à la Nation le 3 avril, à l’occasion de la célébration de la Fête nationale, Bassirou Faye a annoncé une série de réformes notamment dans les secteurs judiciaire et politique à travers il ambitionne de moderniser davantage le Sénégal et de mettre en branle une gouvernance concertée et inclusive.
«Dans la quête d’un Sénégal meilleur au bénéfice de tous, j’entends instaurer une gouvernance vertueuse, fondée sur l’éthique de responsabilité et l’obligation de rendre compte», a déclaré le Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye.
Il compte engager «sans tarder une politique hardie de bonne gouvernance économique et financière par la lutte sans répit contre la corruption, la répression pénale de la fraude fiscale et des flux financiers illicites».
«Conformément aux lois et règlements en vigueur, les droits de l’investisseur seront toujours protégés, de même que les intérêts de l’Etat et des populations», a encore assuré Bassirou Faye.
Il a en outre promis que sous son mandat, son pays va «maintenir et raffermir les relations de bon voisinage et de solidarité agissante au sein des organisations communautaires, notamment la CEDEAO et l’UEMOA».
Il projette aussi la convocation «de larges concertations avec les acteurs du milieu politique, de la Justice et de la Société civile en vue de procéder à une réforme du système électoral, de la Justice et de limiter le nombre de partis politiques au Sénégal» en plus du remplacement de la CENA (Commission électorale nationale autonome) par une CENI (Commission électorale nationale indépendante), dont les moyens de fonctionnement et les prérogatives seront renforcés.
Sur le plan judiciaire, il compte «redonner au secteur le prix qu’il mérite et le réconcilier avec le peuple au nom duquel la Justice est rendue» et « associer durant les concertations à venir les professions du métier (magistrats, avocats, huissiers, greffiers et autres auxiliaires de justice), les Professeurs d’Université et les citoyens pour identifier des pistes de solution aux problèmes de la Justice».
Les intentions du nouveau président dans le domaine politique, consistent entre autres, en «la rationalisation du nombre de partis politiques, ainsi que leur financement et l’inscription sur le fichier électoral, concomitamment à la délivrance de la pièce nationale d’identité».