A l’occasion du 30ème anniversaire du génocide au Rwanda, le président américain, Joe Biden a déclaré que la douleur du peuple rwandais sera à jamais gravée dans la mémoire.
«Nous n’oublierons jamais les horreurs de ces 100 jours, la douleur et la perte du peuple rwandais, ni l’humanité commune qui nous relie tous et que la haine ne pourra jamais vaincre», a-t-il noté dans une déclaration de circonstance publiée sur le site du Département d’Etat américain.
Dans son texte, le dirigeant américain rappelle qu’«en ce jour, il y a 30 ans, une campagne de massacre brutale et systématique a commencé au Rwanda. Au cours des 100 jours qui ont suivi, plus de 800 000 femmes, hommes et enfants ont été assassinés. La plupart étaient d’origine ethnique tutsi, d’autres des Hutus et des Twa».
«Il s’agissait d’une extermination massive et méthodique, qui montait les voisins les uns contre les autres, et dont les répercussions se font encore sentir, des dizaines d’années plus tard, au Rwanda et dans le monde entier», a-t-il estimé.
Joe Biden a assuré qu’en cette «période annuelle de commémoration, Kwibuka», son pays se joint «au peuple rwandais dans sa douleur», avant de rendre hommage «aux victimes, qui sont mortes sans raison, et aux survivants qui ont courageusement reconstruit leur vie».
«Nous saluons tous les Rwandais qui ont contribué aux efforts de réconciliation et de justice, et se sont efforcés d’aider leur nation à panser ses plaies, à se remettre de ses traumatismes et à jeter les bases de la paix et de l’unité. Ces efforts se poursuivent encore aujourd’hui», a-t-il conclu.
A Kigali, la capitale rwandaise, en ce premier jour des commémorations, dimanche, le président Paul Kagame a, entre autres, déclaré, dans son discours, que «c’est la communauté internationale qui nous a tous laissé tomber, que ce soit par mépris ou par lâcheté».