L’Union Africaine (UA) et l’Union Européenne (UE) ont condamné l’assassinat du général burundais, Adolphe Nshimirimana, chef de la sécurité intérieure burundaise, survenu ce dimanche, dans une attaque à la roquette à Bujumbura, et ont appelé les Burundais à la retenue et à la reprise du dialogue politique.
Nkosazana Dlamini Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine, a fait part d’un «acte barbare et susceptible de déstabiliser davantage le Burundi déjà dans une situation fragile», appelant les Burundais à «renoncer à tout acte de représailles qui ne feraient que compliquer et aggraver la situation».
Zuma a également invité toutes les parties en conflit «à avoir une discussion franche» pour trouver une solution durable à la situation difficile que connait le pays.
De son côté, l’UE évoque une «dangereuse escalade de la violence», tout en exhortant les Burundais à la «retenue» et à une «reprise du dialogue».
Ces organisations internationales ont réitéré leur soutien et leur disponibilité pour accompagner le Burundi afin de l’aider à sortir de sa crise.
Même message de retenue de la part des autorités qui gouvernent le pays. Le président Pierre Nkurunziza s’est adressé à la nation, pour appeler ses compatriotes au calme, craignant que l’on ne fasse de cet assassinat un prétexte pour multiplier les actes de violence.
La tension reste vive à Bujumbura où d’aucuns redoutent une escalade des confrontations.
Adolphe Nshimirimana, bras droit du président Nkurunziza, était une figure très influente dans le pays. Il était considéré comme le véritable numéro deux du régime au pouvoir. Il aurait joué un grand rôle dans le putsch manqué de mai dernier.
La présidence a décrété une enquête de 7 jours pour traquer les auteurs du crime et les traduire devant la justice.
L’opposition qui est soupçonnée d’être parmi les commanditaires de ce crime, a fait savoir, par son chef nommé récemment, Léonard Nyangoma, que «cet assassinat est le résultat d’un climat délétère créé et entretenu par le régime. Ca devrait être un signal pour nous tous et surtout pour le président de s’engager sans condition dans le dialogue» politique.